samedi 22 mai 2010

Petit tour en Asie du sud-est : la Thaïlande


21 janvier 2010, nous voilà donc à Bangkok, en Thaïlande. 
Les dernières semaines ayant été bien remplies (peut-être un peu trop ?), nous sommes arrivées fatiguées mais les yeux écarquillés face à ce retour au capitalisme. C'est qu'après un mois au Vietnam, nous nous étions déjà déshabituées !

Nous avons passé les deux premiers jours en dehors de Bangkok. D'abord à Damnoen Saduak où nous avons visité le marché flottant, puis à Nakhon Pathom, à la découverte de nos premiers temples thaïs.




Nakhon Pathom

Puis nous sommes allées à la découverte de Bangkok, enfin. 

Le plus facile étant d'aller directement à Khao San, le quartier des backpackers, nous avons commis l'erreur d'y prendre une chambre en plein coeur. Nous qui pensions pouvoir pioncer tranquillement : queudal ! C'était sans compter les bars et boîtes qui faisaient une compétition de volume sonore dans la rue ! Le lendemain on a trouvé une autre auberge de jeunesse, un peu plus calme.

Les jours suivants ont été consacrés à une découverte tranquille de la ville et de ses temples, si différents de ceux que nous avions vus jusqu'à présent au Vietnam.

Et puis nous nous sommes laissé tenter par quelques jours au soleil... Quelques jours pour se remettre de la course au Vietnam, buller et surtout PRENDRE LE TEMPS. Après quelques recherches, nous nous sommes décidées pour Phuket (prononcer "Pouquète") qui semblait être un bon compromis budget/plages. Histoire d'être bien sûres que c'était une bonne idée et de demander conseil pour les auberges de jeunesse, nous sommes allées nous renseigner à l'office de tourisme... et sommes finalement ressorties toutes contentes avec notre séjour en Thaïlande intégralement organisé : il nous suffisait d'être à l'endroit indiqué à l'heure indiquée, et on nous menait à destination. Le pied pensions-nous, puisque dorénavant nous n'avions plus à réfléchir au transport ni au logement (ce qui peut parfois être un vrai casse-tête) : tout était pré-mâché ! Quant aux activités touristiques/sites à visiter, certaines étaient déjà inclues dans le parcours, mais le reste était à décider sur place.

Bref, sur le moment tout ceci nous a paru être une bonne chose. Et surtout, la perspective de nous dorer les fesses à Phuket quelques jours plus tard était bien agréable !

Je crois que c'est ce soir-là que nous sommes allées à une rencontre de couchsurfers dans le centre ville (pour ceux qui ne connaissent pas le principe du couchsurfing, tout est ici. N'hésitez pas à jeter un oeil !). C'est là que nous avons rencontré Elise, une petite louloute de 21 ans qui a décidé de partir un an à la découverte du théâtre et de ses traditions en Asie du Sud-Est, faisant ainsi une parenthèse dans ses études. La fille pas du tout intéressante en somme ! Bref, nous avons passé la soirée à papoter dans tous les sens, à la regarder avec curiosité et un brin d'envie devant son courage et son culot, que vous pouvez lire sur son blog Didascalies et bol de riz si vous en avez envie.

Une chouette soirée pleine de rencontres dont nous sommes rentrées avec de nouvelles idées de voyage pour plus tard, des projets plein la tête. C'est aussi ça, voyager : discuter avec d'autres bourlingueurs qui ne font qu'accroître votre envie de continuer à aller voir ailleurs.


Après avoir découvert un peu Bangkok et ses sites touristiques, et passé quelques soirées avec Elise et d'autres personnes rencontrées ici et là, nous avons enfin pris l'avion pour Phuket, un large sourire niais aux lèvres.

Comme tout était arrangé, nous n'avons pas eu besoin de nous mettre un quête d'un taxi  à l'arrivée : il nous attendait à la sortie de l'aéroport. Royal !

Direction Phuket Town donc, où l'office de tourisme nous avait réservé une chambre comme nous l'avions demandé. C'était un peu loin de la plage selon la carte, certes, mais vu les prix pratiqués ailleurs ça semblait être un bon choix.

Quelle ne fut pas notre suprise lorsqu'arrivées à l'hôtel, la réceptionniste nous a indiqué que la plage se situait à quelques mètres de là : nous qui pensions qu'il n'y avait qu'un port, nous étions ravies !

La matinée a été consacrée à un lézardage en bonne et due forme, avant de faire une grosse sieste une fois de retour dans notre chambre (il faisait bien trop chaud sur la plage). Et en fin de journée, apéro avec le coucher de soleil. Le pied...

Le lendemain, nous avons testé le fameux massage thaïlandais... perso, j'ai vécu un enfer, et je ne comprends pas tous ces gens qui s'émeuvent rien qu'en entendant le mot "massage thaï". Non mais sérieusement : ce massage consiste à vous tirer dans tous les sens, vous appuyer partout et SURTOUT là où ça fait mal, vous chatouiller les pieds, vous faire craquer toutes les articulations possibles et imaginables, et vous casser le dos en pensant que vous êtes hyper ultra méga souple alors qu'en fait pas du tout. Quand ça s'est terminée je me suis sentie bien, mais je pense sincèrement qu'en réalité j'étais dans un état de soulagement, et non de bien-être. Camille a bien aimé, sans forcément être une grande fan non plus.

Conclusion : à essayer puisque tout le monde ne réagit pas de la même manière, mais pour moi c'est terminé, finito ! La prochaine fois je me ferai faire un massage énergétique plutôt, plus de session de torture.

Un ou deux jours plus tard, nous avons décidé d'aller bronzer sur une plage un peu moins touristique, histoire d'éviter le paysage blindé de parasols, de bateaux et autres jetskis comme à Phuket Town. Pour cela, il fallait prendre un tuck-tuck (mini camionnette colorée) et se diriger vers la côte ouest, alors que nous étions à l'est. Nous qui pensions que le trajet serait long et un peu cher, nous avons été agréablement surprises puisqu'en 1/2 heure nous étions rendues. Formidable ! Bon, la plage m'a un peu déçue puisqu'elle n'était pas déserte du tout (pour ça, sachez qu'il vaut mieux aller sur les îles à l'est plutôt que de venir à Phuket), mais les couleurs étaient magnifiques. Nous y avons donc passé une grosse partie de la journée, entre bouquinage, sieste et baignade.



Phuket - session plage

Quand nous avons voulu rentrer à l'hôtel, les chauffeurs de tuk-tuk étaient bizarrement plus exigeants qu'à l'aller. Mais nous n'allions pas nous faire avoir : hors de question de payer le double de la course voyons !

Nous avons donc réussi à partager un tuk-tuk avec des Corses, qui venaient eux aussi de passer la journée à la plage. De jeunes quinquagénaires avec qui nous avons discuté le temps du trajet. Eux étaient basés à Patong, à l'ouest de l'île. Ils nous racontaient comme la ville était blindée de prostiputes, ce à quoi nous répondions qu'à Phuket Town (où nous étions) c'était relativement tranquille. Camille s'est même emballée en disant qu'il y avait peu de filles de joie dans le coin où nous étions (depuis elle s'est ravisée). Bref, la conversation tournait autour des impressions des uns et des autres sur l'île, avec un joyeux accent du sud pour ces messieurs ce qui, personnellement, m'a donné de sérieuses envies de fromage corse (mais je m'égare...).

Nous sommes donc finalement arrivés à Patong, et après avoir dit au revoir à nos Corses nous avons décidé de prendre un verre devant le coucher de soleil, histoire de nous remettre de toutes ces émotions.

Phuket - coucher de soleil

Puis est venu le moment de rentrer... la question était de trouver comment, vu que les bus ne circulaient plus à cette heure-là. Le barman a donc appelé un de ses potes taxi-driver. Et lorsque nous luis avons donné notre adresse (après lui avoir expliqué que nous devions nous rendre à Phuket Town, soit de l'autre côté de l'île), il nous a regardées avec de grands yeux ronds et vides d'expression (type dans Mr Fox), avant d'articuler : "Mais votre hôtel se trouve à 500 mètres d'ici !?
Nous (perplexes) : - Non mais non ! On loge à Phuket Town, pas à Patong !
Lui : - Si si, je vous assure, vous êtes juste à côté." Et de nous indiquer le chemin...

Et en effet, on a très vite reconnu la plage où nous avions lézardé le premier jour, puis le chemin qui va de l'hôtel à la plage... Je ne saurai décrire le fou rire qui nous a prises et tenues toute la soirée, mais ça a été un grand moment (de solitude) !! Non parce que franchement, il fallait le faire : croire pendant 3 JOURS que nous étions à Phuket Town (à l'est), alors que nous étions à Patong (à l'ouest) !! Tout un tas d'indices auraient dû nous mettre ne serait-ce que la puce à l'oreille :
- le fait qu'il y ait écrit "Patong" partout (mais non, nous on s'est seulement dit : "Tiens c'est drôle, il y a deux Patong sur l'île de Phuket !"
- le fait d'avoir la plage alors qu'on était censées être près d'un port
- le coucher de soleil... c'est vrai qu'un coucher de soleil à l'est, c'est assez exceptionnel mais superbe. Je vous le recommande. Dites-vous seulement que dans ce cas-là il y a baleine sous grain de sable et quevous n'êtes pas là où vous croyez
- le coût de la course pour aller à la plage puis en revenir (la différence était vraiment énorme)

Bref, on avait laissé nos cerveaux dans l'avion hein, voilà voilà. Gniiiiiii !!

Dans le même genre, en se baladant dans les rues de Patong (cette fois on savait où on était), j'ai failli m'exclamer en voyant l'enseigne d'un restau italien : "Mais qu'est-ce qu'une pagode fiche sur le visuel d'un restau italien ???". Je me suis gardée de le dire tout de suite à Camille, réalisant que ce n'était bien entendu pas une pagode mais la Tour de Pise...


Après être rentrées de Phuket, nous sommes allées à Kantchanaburi (là ou se trouve le fameux pont de la rivière Kwaï, à l'ouest du pays), avant d'aller visiter les temples d'Ayuthaya, au nord de Bangkok.


 Kantchanaburi - Le pont de la rivière Kwai

Le moyen le plus simple pour visiter les temples à Ayuthaya est de louer des vélos (notre hôtel en proposait, comme beaucoup d'autres j'imagine). Munies d'un plan et nos appareils photos donc, nous nous sommes baladées à travers les ruines... des moments magiques. 



Ayuthaya - visite de temples



Seul bémol peut-être : nous avons fait le choix de faire ce circuit toutes seules, ce qui était agréable puisque nous étions autonomes, mais des explications de temps à autres m'auraient aidée à mieux assimiler l'histoire de ces sites. Vous me direz : les guides servent aussi à ça. Oui sauf que je pense avoir une mauvaise mémoire visuelle, et que je trouve ça beaucoup plus sympa quand on me raconte une histoire. Après, chacun son truc !

Ah oui ! Et à vélo il faut bien sûr fait très attention. Non pas aux voitures (il y en a très peu sur le circuit), mais aux éléphants qui transportent les touristes !!
 

L'étape qui suivait Ayuthaya était Sukhothaï, un peu plus au nord de la Thaïlande. Un lieu très connu pour ses temples (comme beaucoup d'autres en Thaïlande me direz-vous, à juste titre). Sauf que nous des temples, on en avait déjà visité pas mal, et au risque de vous faire bondir devant votre écran : rien ne ressemble plus à un temple qu'un autre temple... Non en vrai, si on a très peu visité cette fois-ci, c'est que plus ça allait, plus le sommeil manquait cruellement. Les bienfaits de Phuket avaient déjà disparu dans les divers trajets en bus ou en train, les levers aux aubes radieuses ou les mauvais lits qui vous cassent le dos en deux. Et puis comme je suis une petite princesse, j'ai du mal à dormir avec quelqu'un d'autre dans un même lit (enfin, ça dépend bien entendu...). Autre cause de mauvaises nuits donc.

Arrivées à Sukhothaï, nous avons pris le temps de prendre le temps. En plus l'office de tourisme nous avait réservé un super petit bungalow dans un hôtel tout calme, c'était (presque) parfait !

Et c'est dans cette atmosphère que nous avons fait la connaissance de Valeria et Isis, puis de James.

Valeria et Isis sont deux Brésiliennes, venues en Asie du Sud-Est pour réaliser un documentaire (je ne sais plus à quel sujet...). Isis est styliste, mais a décidé de suivre Valeria dans cette aventure lorsqu'elle le lui a proposé. Valeria quant à elle a plusieurs vies. Je ne sais pas comment elle arrive à gérer toutes ces activités, mais cette magnifique jeune femme est mannequin, directrice d'une agence de mannequins, photographe, pilote de course automobile, et journaliste. Et hyperactive, cela va de soi. Autant vous dire qu'elle nous a éblouies en nous racontant un peu sa vie !

Puis nous avons rencontré James, un Français. Qui a eu un beau coup de foudre pour Isis (ça, c'était pour l'anecdote). James, c'est le mec hyper à la cool. relax, tranquille-no stress man!. Celui qui en pleine conversation va sortir sa gratte pour se mettre à chanter du blues avec une voix de black (et pas mal du tout d'ailleurs !). Peut-être un brin trop sûr de lui, mais surprenant,et surtout : apaisant. Le genre à avoir sa petite astuce "zen" pour visiter des temples :

Lui : - Tu vois, faut pas faire comme tous ces touristes. Eux ils sont stressés, ils courent tout le temps. Mais ils courent pourquoi ? C'est quoi le but ? Non, t'es là pour voir des temples, mais il faut ressentir les émotions de l'endroit. Pas courir pour essayer de voir un max de choses tu vois ? Par exemple moi hier, je suis allé me baladé tranquilou, et je me suis posé au milieu d'un temple tu vois (il se met en tailleur, indiquant que c'est comme ça qu'il s'était installé dans le temple). Et là (inspiration/expiration) : BAM ! Tu vois t'as tout qui te vient là quoi, c'est incroyable ! Tu ressens vraiment les ondes tu vois, BAM !
Nous : - Ah ouais ouais ouais hhhouais...
Lui : - Ouais : BAM !

Depuis quand on parle de lui, on l'appelle "Bam". Ca lui est resté.

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 Sukhothai

L'une de nos conversations nous a amenés à parler justement du stress ressenti dans certaines situations, même si on sait pertinemment que ça ne sert à rien. Enfin, c'est peut-être plus de l'impatience (importée des pays occidentaux).

Exemple au Vietnam  (je sais, on est censés être en Thaïlande mais je vous la raconte quand même)
Au téléphone, en train de réserver une chambre pour la prochaine étape.
Anne : - Do you need my name to write in the register? (avec un bon accent français, sinon c'est pas la peine)
Le réceptionniste : - My name is Phuc.
Anne : - OK, nice to meet you Phuc, my name is Anne.
Le réceptionniste : - My name is Phuc.
Anne : - Yes, I understand, but MY name is Anne. A-N-N-E!
Le réceptionniste : - ..., no, my name is Phuc.
Anne : (Oh putain !!!)

Camille, qui était à côté de moi, a beaucoup rit pendant cette conversation.

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Bref, nous parlions de ce genre de situation quand "Bam" nous a dit, calmement : "Ah non mais les filles vous allez voir, au Laos c'est "zen-attitude" chez tout le monde ! Pas la peine d'être pressé là-bas, rien n'ira vite. Faut être patient là-bas !"
Anne : "Oh putaiiiiin...." (sous-entendu : ça peut quand même pas être pire que ce qu'on a vu jusqu'à présent ?)

Je sais. Touriste de base stressée de la vie. Mais je me soigne !


Après Sukhothaï, nous sommes parties pour Chiang Mai, tout au nord. Faire un trek de 3 jours.

Alors, je me dois ici de préciser certaines choses. Comme l'idée de faire ce trek de 3 jours. A la base, je ne voulais pas partir dans la jungle aussi longtemps. Je me connais, je sais que je ne suis pas une grande marcheuse (interdiction de rire vous là-bas !), même si j'apprécie beaucoup d'être en pleine nature, de voir des choses que j'aurais raté autrement, etc. Mais bon 3 jours ?!? Finalement, Camille a réussi à me convaincre, moitié en me flattant ("Nan mais tu rigoles ! T'as un niveau correct, regarde la marche à Sapa, ça s'est hyper bien passé, et t'en as fait d'autres en Australie !"), moitié en me démontrant que ça nous permettrait de voir tout plein de choses. Donc j'ai dit banco.
Nous sommes donc parties avec un groupe d'une dizaine de personnes et deux guides. Et bien figurez-vous qu'on en a chié.

Le premier jour a été relativement soft : une balade à dos d'éléphant s(sachez que si un jour vous adoptez un éléphant, ces bêtes-là sont folles de bananes. Véridique !), puis déjeuner copieux, puis début de la marche assez tranquillement dans la jungle, baignade dans une cascade (où l'eau était quand même bien fraîche !), et enfin dernier bout de marche avant d'arriver au village (qui semblait se résumer à trois bungalows sur pilotis).
Après le dîner, tout le monde s'est installé autour du feu pour essayer de se réchauffer (c'est que ça caillait là-haut la nuit !) tandis que les guides, un sacré coup dans le nez, jouaient de la guitare et tentaient de nous apprendre des chansons en thaï. Moment très très drôle. Le lendemain nous ne sommes partis qu'avec un  seul guide, pendant que l'autre décuvait. Il nous a rejoints plus tard dans la journée.

 Chiang Mai

Le 2ème jour a été bien plus rude. D'abord ce qui est ennuyeux dans les groupes de cette taille, c'est qu'on est trop nombreux et que tout le monde n'a pas le même rythme. Donc ceux qui étaient en tête devaient m'attendre tandis que je crachais mes poumons pour avancer plus vite. Camille aussi en a chié des ronds de chapeau, mais moins. Il faisait chaud et humide, et ce jour-là ça montait beaucoup. Certes les paysages étaient magnifiques, mais je ne pouvais m'empêcher de me demander dans quelle galère je m'étais embarquée ! 
Bien. Sachez que c'est dans ce genre de situation qu'on trouve les asthmatiques utiles. Oui parce que quand l'une des minettes du groupe a fait une (petite) crise d'asthme, eh bien ça nous a permis de nous reposer à Camille et moi. On a un peu insisté pour que la miss se repose un peu plus longtemps mais elle s'est remise plus vite qu'on ne l'aurait voulu, l'égoïste !
Enfin, nous sommes arrivés à destination pour la nuit, juste au bord d'une cascade. Froide encore, mais vu que ça faisait aussi office de douche...

Chiang Mai - notre douche

Et là, j'ai passé une nuit particulièrement longue. Des accès de fièvre, les poumons en feu : le top pour se reposer et repartir fraîche et dispose le lendemain. Donc autant vous dire que le 3ème jour a été un enfer pour moi. C'était moins difficile mais j'étais crevée et démotivée. Camille aussi commençait à tomber malade. Le seul truc que j'ai vraiment apprécié dans la journée a été le bambou-rafting (sorte de radeau en bambou, sur une rivière). Mais le soir on s'est toutes les deux écroulées. Une belle crève en bonne et due forme pour la miss, et une bronchite bien comme il faut pour moi. Et surtout de l'épuisement je crois. Pour être aussi malade, et aussi longtemps (une quinzaine de jours), je pense qu'il fallait que nos corps soient au bout du rrouleau, que ce soit la fin des haricots, enfin tout ça.
Résultat des courses, Camille a réussi à se traîner hors de son lit le lendemain et à faire un tour au marché de Chiang Mai d'où elle a ramené tout un tas de belles choses, tandis que j'ai fait un pauvre aller-retour à 500 mètres de l'hôtel pour aller sur Internet (parfois on attend des messages importants !), et finalement me recoucher aussitôt rentrée.

Le lendemain nous commencions notre trajet pour Luang Prabang, au Laos, traînant notre fatigue commune, Camille son nez coulant et moi ma toux de coquelucheuse, mais aussi cette impatience de découvrir ce pays dont tout le monde nous parlait comme d'une destination encore authentique et pleine de poésie. C'était peu de le dire...

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