mardi 22 décembre 2009

Six mois plus tard...

Après plus de 8000 kilomètres parcourus en Australie, me voici donc à présent en Asie du Sud-Est, avec Camille !


La 1ère étape est Ho Chi Minh (ce qui nous permet de fêter Noël chez les Dussouchet), puis nous remonterons vers le nord du pays, avant de pousser la vadrouille en thaïlande, au Laos et au Cambodge.

Si vous voulez voir les photos (sur Flickr puisque Facebook ne fonctionne pas ici), il vous suffit de cliquer sur le lien que je vous ai envoyé par mail ! Et si vous ne l'avez pas reçu et que vous êtes curieux, n'hésitez pas à me le demander :-)

lundi 21 décembre 2009

A ceux qui se demandent toujours pourquoi je suis partie, voici une citation en anglais qui me plaît beaucoup :

« If we don’t offert ourselves to the unknown, our senses dull. Our world becomes small and we lose our sense of wonder. Our eyes don’t lift to the horizon, our ears don’t hear the sounds around us. The edge is off our experience, and we pass our days in a routine that is both comfortable and limiting. We wake up one day and find that we have lost our dreams in order to protect our days. »

Kent Nerburn

samedi 19 décembre 2009

Là-bas, dans le Western Australia…

Difficile de raconter en quelques mots ce qu’ont été ces quelques semaines dans le Western Australia, dont une quinzaine de jours à vadrouiller en van de Perth à Broome. Plus de 4000 kilomètres à raconter, des dizaines de magnifiques paysages à illustrer, etc.

Je vais donc essayer de vous raconter ce road trip sous forme d’anecdotes, en espérant que ça vous donnera un peu l’impression d’y avoir été avec nous ! Cependant je tiens à vous prévenir : c’est long !

Et si vous le souhaitez, vous pouvez même écouter quelques unes des chansons sur lesquelles nous avons braillé pendant ces quelques jours, ou que nous avons supportées, ou sur lesquelles nous nous sommes endormies, ou dont nous avons battu le rythme…





Découvrez la playlist Western Australia avec Moriarty


- Où dormir

Le couchsurfing

L’une des questions primordiales que l’on se pose sur la route (autre que concernant les repas) est : où dort-on ce soir ?

Tout dépend de l’endroit où vous êtes. Par exemple, les premiers jours à Fremantle, nous avons choisi une option simple et humainement enrichissante : le couchsurfing. Quoiteske ?

Pour ceux qui ne connaissent pas, le principe du couchsurfing est de laisser son canapé ou de squatter le canapé de quelqu’un pendant une ou plusieurs nuits. Pour cela, il suffit de vous inscrire sur le génial site qu’est http://www.couchsurfing.org/, de donner quelques infos pertinentes et philosophiques sur vous pour donner envie aux gens de vous accueillir ou de venir chez vous, et enfin de contacter les gens par mail. Après, ils ne s’ont pas tenus d’accepter de vous héberger : pas dispo à ce moment-là, canapé/lit déjà pris par d’autres couchsurfers, j’aime pas ta gueule, bref, tout un tas de bonnes ou mauvaises raisons. Mais c’est un système bien pratique et plutôt chouette, qui en plus permet de faire des rencontres.

Ainsi, K-kill, Milou et moi avons rencontré Pauli, la quarantaine, policier de son état, fan de couchsurfing. Deux de mes amis avaient habité chez lui pendant 6 semaines, et lors d’un barbecue Pauli me dit : « Au fait, si t’as besoin d’un toit pour quand tes copines seront là t’hésites pas hein, Mareike et Paul ont la clé t’as juste à la leur demander, même si je ne suis pas là ! » Ce à quoi j’ai répondu que c’était bien sûr très sympa, mais que j’avais déjà trouvé une autre couchsurfeuse pour les deux nuits à passer à Fremantle. Sauf que…

Sauf que la couchsurfeuse en question est tombée malade et nous a gentiment dit de trouver un autre arrangement. Je me suis donc retrouvée à appeler Pauli pour lui demander, la veille pour le lendemain, si on pouvait dormir chez lui. Réponse : « Ouuuuuaaaaaais ! Mais y a aucun souci je t’ai dit ! Je suis pas là jusqu’à mardi mais faites comme chez vous hein ! » OK. Normal. Le mec ne nous connaît pas et nous laisse sa case. Normal. Est-ce que je serais capable de faire de même ? Honnêtement : non. Première expérience de couchsurfing donc : réussie !

Le backpacker

Autre lieu où dormir sans trop se poser de questions : les ’’backpackers‘’, ou auberges de jeunesse. Ce n’est pas le moyen le plus économique (d’autant que les prix varient selon qu’on est en pleine saison touristique ou non). Néanmoins, il permet de ne pas galérer trop longtemps. Si par exemple vous vous trouvez à Broome (Western Australia) en décembre, vous avez de très grandes chances de trouver facilement un lit, et en plus d’avoir le luxe de n’être que 4 ou 5 dans une chambre pour 10 (plus il y a de lits dans la chambres, moins cher vous payer). En revanche, c’est une autre histoire si vous vous pointez en juin…

Et tant qu’à dormir dans un backpacker, autant en choisir un chouette. A Broome, K-Kill, Milou et moi avons visité 3-4 endroits avant d’opter pour le YHA et sa piscine bleu turquoise, son bar et ses hamacs (et l’accès à Internet pour Milou !).










Le parking

Si en revanche vous ne souhaitez pas dormir en backpacker et n’avez pas trouvé/pas eu le temps de chercher un couchsurfeur, mais que vous avez un van, vous pouvez squatter sur un parking. Là, il faut tout de même faire un peu gaffe. Non, parce qu’on ne dort pas sur n’importe quel parking voyons ! D’abord, on essaye de trouver un endroit un peu plus discret qu’un parking. Si en plus il y a possibilité de cacher le van, c’est encore mieux. Si vous ne trouvez pas d’endroit tel, optez pour le parking. Sachez néanmoins qu’il est interdit de camper sur la plupart des aires de stationnement, et que vous pouvez vous prendre une amende. Et puis il a aussi des parkings où il est interdit de stationner la nuit… C’est-ce qui, à Broome, nous a valu d’être réveillées à 2h30 par les feux d’une voiture de patrouille et un franc « Ya not allowed to park here! Ya hear me? Ya need to move yar car! » Ainsi à 3h00, par une température de 28-30° sans air, les yeux collés de sommeil et de frustration, nous avons redémarré le van pour aller sur un parking où nous pourrions tenter de finir notre nuit (indiqué par un autre petit groupe de backpackers).

Pour la petite histoire, c’est suite à cette nuit infernale (transpirer à grosses gouttes sans même bouger, et se faire réveiller par une gueulante alors qu’enfin on tape la causette à Morphée, c’est tout simplement pas humain !) que nous avons capitulé. Nous qui voulions dormir dans notre van jusqu’au dernier jour nous avons opté dès le lendemain matin, alors que les mouches nous montraient leur affection dès 7h, que nous passerions les prochaines nuits avec au moins un ventilo, sinon la clim’ !

Le bush

Enfin, vous pouvez également dormir dans le bush (lieu privilégié des aventuriers !).

Qu’il est bon de s’arrêter sur une « rest area » ou « car park » le long de la route lorsque vous avez roulé des centaines de kilomètres dans la journée ! D’autant qu’en général, comme vous êtes plein de bon sens, vous vous arrêtez au moment où le soleil se couche, c’est-à-dire au moment de l’apéro (communément appelé « apéro o’clock » ou « beer o’clock »). Vous sortez alors tout le matériel : table et chaises (puisque vous en êtes équipés, œuf curse !), tasses en plastiques, cigarettes, torches, toiles anti-mouches et appareil photo, et vous admirez le soleil descendre entre les branches nues des arbres, alors que les paysages alentours se teintent d’un orange rosé et que les kangourous osent enfin braver la chaleur. C’est aussi l’heure à laquelle l’hécatombe commence, les kangourous ayant une fâcheuse tendance à se jeter sous les roues des voitures/road trains.



- Le lever de doigt

L’Australie n’est pas un pays où règne la rapidité. « Not today, not tomorrow » (« Ni aujourd’hui, ni demain ») comme le dit la chanson. Il est donc de bon ton de ne pas brusquer les autres de son stress européen. Et si vous pouvez vous adapter, c’est encore mieux.

La route est un excellent moyen d’apprentissage. Après de longues discussions aussi profondes et pertinentes que l’état intestinal des unes et des autres comme les Loupiottes et moi aimions à le faire, vous finirez par abandonner votre esprit à la rêvasserie, au fur et à mesure que les paysages défileront. Une mouche vous réveillera certainement d’un chatouillis délicat, à moins que ce ne soit une embardée pour ne surtout pas écraser ce pauvre iguane aux yeux révulsés de peur. Si vous conduisez, dormir est bien entendu proscrit. Néanmoins, vous serez tenu éveillé par une activité frénétique : le lever de doigt. Ceux qui ont lu les mails de Camille savent de quoi il s’agit, mais je tiens à m’attarder sur ce point pour les autres.

Le lever du doigt est un sport national largement pratiqué en Australie, qui permet principalement de saluer le conducteur qui arrive en face de vous. Il existe diverses techniques :
- le lent lever de doigt, qui consiste à ne pas bouger sa main, mais à simplement lever paresseusement son index. Un geste de la tête peut éventuellement accompagner ce mouvement, mais cela ne fait pas gagner de point supplémentaire. Vous pouvez le faire alors que votre main est sur le volant, ou même si vous le souhaitez lorsque vous tenez le haut de votre portière.
- le lever de doigt « déplié ». Comme son nom l’indique, il s’agit cette fois-ci non pas de lever l’index d’un coup, mais de le déplier au fur et à mesure que la voiture d’en face approche.
- le lever de bras : laissez votre bras pendre nonchalamment hors de la fenêtre, et levez progressivement le bras.

Vous ne gagnez des points que si le conducteur d’en face vous répond.

Attention ! Si vous roulez en Wicked Van (compagnie connue pour ses vans brinquebalants et à la durée de vie plus qu’incertaine), vous DEVEZ saluer vos compatriotes. Cela se fait généralement à coups de klaxons, de « youloulouloulous » et de bras agités frénétiquement. Là, vous recevez un bonus !

A noter : ce sport n’est pas pratiqué dans les villes. Ne vous amusez donc pas à saluer toutes les voitures que vous croiserez : non seulement vous risqueriez une entorse de l’index, mais en plus vous vous vexeriez pour rien.

Ainsi, si vous vous prenez au jeu du « lever de doigt », attention à ce que ce soit adéquat. Ainsi, si vous croisez une voiture avec un énorme signe annonçant « OVERSIZE » (« Trop gros pour toi, dégage !»), ne vous contentez pas simplement de le saluer avec un grand sourire : garez-vous ! Le véhicule précède en réalité un road train qui, non content d’être immense à lui tout seul, trimballe une ou plusieurs machines qui serviront à creuser dans les mines. Et en effet, quand il passe, il ne reste pas beaucoup de place pour vous, donc faites profil bas.

- Point Quobba la Magnifique

A son heure de gloire dans les années 25, Point Quobba fût un des ports de pêche les plus dynamiques du Western Australia. Les anciens bagnards, les chercheurs de pierres précieuses désappointés et les Irlandais aventureux et leurs femmes et enfants en ont fait une petite bourgade où il faisait plutôt bon vivre. Certes la sécheresse menaçait déjà (le célèbre lac Mc Leod est aujourd’hui réduit à sable), mais les esprits ne craignaient rien alors.

Aujourd’hui, la ville n’est malheureusement plus qu’un nom sur une carte.

Les habitants ont été surpris par une belle après-midi de printemps, à l’heure de déjeuner, par un gang redouté de toute l’île : les « King Waves ».



Ces hommes, assoiffés de sang, ne laissèrent aucune chance aux habitants de Point Quobba. Tous furent tués de sang froid, puis laissés aux charognards. A présent, il ne reste pour témoigner de l’existence de Point Quobba que quelques chaises et tables de pique-nique laissés en l’état, un barbecue, quelques maisons en tôle numérotées, des caravanes et des toilettes.


NDLR : cette histoire a bien entendu été inventée de toute pièce.


- Comment braquer son propre van

Un jour, alors que nous revenions de visiter Karratha, ville magnifique du nord du WA et pleine d’intérêt (la galerie marchande dispose d’un système de climatisation très satisfaisant !), nous avons eu la géniale idée de laisser la clé du van… à l’intérieur du van.

Si vous vous retrouvez dans une telle situation, ne paniquez pas. A tout problème, une solution. Commencez par inspirer profondément par le nez, pour expirer par la bouche. L’agacement passé (que vous ayez vous-même enfermé les clés dans votre véhicule ou non), vous avez deux options :

1. Regardez autour de vous si des policiers patrouillent. Si tel est le cas, courrez vers eux et pleurez-leur la situation atroce dans laquelle vous vous trouvez. Plus vous aurez l’air désemparé, plus vous aurez de chance qu’ils prennent pitié et vous aide. Si vous avez la chance d’être une fille, essayez de mettre un peu en valeur votre décolleté : tout est bon pour récupérer sa voiture (j’espère que Virginie Despentes ne lit pas mon blog…) !

Une fois que vous avez réussi à expliquer comment vous vous en êtes retrouvé là, les policiers se feront passer le mot par talkie-walkie et se retrouveront très vite à 3-4 à vos côtés, vous gratifiant de « G’day » en arrivant. C’est là qu’ils passeront à l’action : tenter d’entrouvrir la fenêtre pour faire passer une sorte de câble et lever le loquet. Après quelques minutes d‘efforts infructueux, l’un d’entre eux tentera de bidouiller la serrure, toujours sans succès. C’est très certainement à ce moment-là qu’un passant venu récupérer son 4X4 garé juste à côté proposera d’essayer sa clé… et vous verrez que oui, un Wicked Van s’ouvre avec n’importe quelle clé ! Il faut le savoir, mais ça fonctionne.

2. Une autre solution, plus rapide, est d’essayer directement une autre clé.

- Les autochtones mâles

Selon K-Kill et Milou, l’Australie bénéficierait d’un nombre non négligeable de beaux gosses, pour le plaisir de nos yeux. Bien entendu, nous n’avions pas toutes les mêmes critères de physique, mais nous nous entendions généralement sur certains points.

Je prends le parti de parler au féminin, mais ces messieurs peuvent adapter le scénario à leur convenance.

Imaginez-vous bloquée dans une road house, en plein outback. Votre van ne tient plus, le moteur a besoin de refroidir. C’est l’heure où même les serpents guettent la moindre ombre au coin d’un rocher, incapables de vous injecter leur poison car rompus par la chaleur.

Vous entrez dans la road house, élégamment appelée « Nanutarra », et vous jetez sur les cannettes de Coca-Cola gardées bien au frais. Retourner dehors est inenvisageable : vous ne supportez plus la poussière qui, soulevée par un vent chaud, se colle à votre peau. D’un accord tacite, vos amies et vous-même ne parlez plus. Vous attendrez que les rayons du soleil cessent leur torture pour repartir. Soudain, votre regard est attiré par une silhouette aux larges épaules qui s’installe à une table, dehors. Cet homme au corps superbement sculpté est empreint d’une sensualité hypnotique, appelant à une sieste voluptueuse. Vous imaginez le plaisir que pourraient vous procurer ces cheveux blonds et bouclés remontant votre dos.

Sauf que vos deux potes se font exactement le même film et ça, ça casse tout !

Il est 18h, le thermomètre indique 36° à l’ombre et le garagiste vous raconte que la veille, le mercure est monté jusqu’à 50° dans la journée. Il faudra partir tôt le lendemain pour éviter la canicule et gagner la côte pour retrouver un semblant de fraîcheur.

- Les baroudeuses

Le Cape Range National Park et le Ningaloo Marine Park, situés sur une péninsule dans le WA, proposent des activités toutes plus attractives les unes que les autres. Quelques règles de base restent tout même de rigueur.

La randonnée

Si vous décidez de partir en randonnée avec vos amies, les Mandu Mandu Gorges sont un site qui offre un panorama unique sur le lagon.



Néanmoins, assurez-vous de bien suivre les balises. Si vous vous exclamez « Tiens c’est marrant, on voit quand même vachement de kangourous par ici ! », c’est que vous êtes perdus. N’essayez pas d’aller plus loin voir si vous pouvez trouver un autre sentier : vous risqueriez de vous retrouver dans le même état que les os éparpillés le long des spiniflex (plante qui pique). Rebrousser chemin est la plus sage des décisions.

Evitez de tomber dans les spiniflex : ça fait mal, et ce pendant un moment.

Si vous voyez une ombre se faufiler rapidement dans un tas d’herbe, ne criez pas. Tapez plutôt du pied pour éloigner l’éventuel serpent. Si l’une de vos amies vous demande instinctivement ce qu’il vous arrive, dites-lui simplement que vous avez un caillou sous le pied.

Enfin, si l’eau est indispensable, le filet anti-mouches vous évitera la crise d’hystérie.



La ponte des tortues

Le parc national jouit d’une faune et d’une flore très riche.

Ainsi, vous pouvez observer les tortues pondre sur les plages, de nuit (à la pleine lune). Pour cela, équipez-vous d’une lampe infrarouge afin de ne pas déranger les reptiles.



Marchez doucement le long de l’eau, et guettez les empreintes indiquant que l’une d’entre elles serait sortie de la mer pour déposer ses œufs sur la terre ferme.

Si en effet vous repérez des empreintes, observez-les bien : si elles ne forment pas un tracé continu, il s’agit très certainement d’un kangourou, comme vous vous en apercevrez un peu plus loin, après vous être ridiculisé en rampant ou presque, pensant avoir découvert ce que vous cherchiez. Et oui, les kangourous prennent des bains de mer eux aussi.

La plongée

Il est aisé de faire de la plongée dans ce lagon aux couleurs paradisiaques. Pour cela, il vous suffit de louer masque, tuba et palmes à l’office de tourisme, de choisir votre plage et de vous jeter à l’eau.

Cependant, là aussi quelques indications sont à prendre en compte.

Si vous choisissez par exemple la superbe plage de Turquoise Bay, suivez bien entendu le courant. Cela tombe sur le sens, mais si vous décidiez, pour une raison ou une autre, vous vous épuiseriez inutilement. Laissez-vous donc porter de l’endroit que vous aurez choisi jusqu’au banc de sable. Si vous souhaitez plongez plus longtemps, sortez, et recommencez.



Par ailleurs, si une fois la tête sous l’eau vous ne vous sentez guère à l’aise, ne vous forcez pas : mieux vaut retourner sur le sable et bronzer tranquillement.

Si en revanche vous choisissez de rester, essayez de faire en sorte qu’au moins une de vos amies fasse de même. Plonger seule n’est pas recommandé. Et bien entendu, restez ensemble.

Si pour une raison quelconque vous vous éloigniez l’une de l’autre (à cause d’une crampe à la jambe gauche, au hasard), et que vous voyez quelque chose qui vous effraie, évitez de paniquer et de nager frénétiquement vers votre amie. Vous ne ferez que l’effrayer encore plus que vous-même, car non seulement vous serez incapable de parler les premières secondes (surtout avec le masque et le tuba), mais vous ferez surtout travailler son imagination à toute vitesse. Dites-lui donc simplement ce que vous venez de voir, que vous savez que ce n’est pas dangereux - du moins pas plus que ça, et que vous préférez rejoindre votre autre amie sur la plage.

Si vous êtes la personne qui reste seule dans l’eau, faites bien attention à en sortir une fois le banc de sable atteint. Passé ce point de repère, les courants sont bien plus forts que vous et vous risquez la noyade. Ne laissez pas votre imagination cavaler après ce que votre amie vous a raconté. Raisonnez-vous, et dites-vous que vous ne risquez pas grand-chose. Prenez une profonde inspiration par le tuba, et tentez de profiter du magnifique paysage sous-marin qui s’offre à vous : un défilé de couleurs chatoyantes, mené par les poissons et les coraux. Si toutefois, une fois les coraux derrière vous, le banc de sable devant vous, vous remarquez comme une forme bizarre et immobile sur votre droite, ne vous en approchez pas. Si malgré tout vous faites fi de cette recommandation et que, une fois un peu plus près (au moins 3 cm), vous vous dites : « Tiens, c’est marrant ça a la forme d’un requin ! », c’est qu’il s’agit bel et bien d’un squale. N’allez pas le chatouiller, il risquerait de ne pas apprécier, tout requin de récif qu’il est. Contentez-vous de nager courageusement et aussi vite que vous le pouvez vers le rivage, sans vous retourner. Une fois sur la plage, vous pourrez racontez votre aventure à vos amies, un sourire un peu stressé sur votre visage.

- Broome

Broome, ville phare du WA, est située au nord de l’état. En décembre, c’est la basse saison. Les touristes sont descendus vers le sud, cherchant à échapper à la saison des pluies. La ville repasse alors de 50 000 à 15 000 habitants, et vit à ce rythme si propre aux pays tropicaux.

« Le soleil accable la ville de sa lumière droite et terrible ; le sable est éblouissant et la mer miroite. Le monde stupéfié s’affaisse lâchement et fait la sieste, une sieste qui est une espèce de mort savoureuse où le dormeur, à demi éveillé, goûte les voluptés de son anéantissement. » -


«La belle Dorothée» , Charles Baudelaire

L’une des activités principales et des plus pittoresques à Broome est le « Sun Pictures cinema », cinéma en plein air. Les vieilles machines et les posters abîmés par les pluies et la poussière racontent un peu l‘histoire de ce cinéma, autour des chaises longues en toile qui attendent les prochains spectateurs. Les frangipaniers, les bougainvilliers, les manguiers et les palmiers (ou sont-ce des cocotiers ?) terminent le décors. Enfin, votre ticket comprend le film (le choix, quoique restreint, va de films tels « Mao’s last dancer » à « Twilight »), mais aussi les chauve-souris qui passent devant l’écran (parfois au moment opportun, parfois non), les oiseaux qui se font becqueter par les chouettes, et l’avion Qantas qui, en principe, rasera vos têtes pour atterrir 200 mètres plus loin (approximativement).

Ne manquez pas cette activité : c’est l’une des rares que propose Broome !



- Un voyage initiatique

Pour finir, si vous partez en road trip à plusieurs, attendez-vous à des moments difficiles. Parfois vous n’aurez pas envie de parler à vos amies, vous vous sentirez exclue. Parfois vous vous énerverez pour un rien. Vous serez à fleur de peau, particulièrement susceptible. Vous vous rendrez compte également de certains traits de votre caractère qui ne vous plairont pas toujours. Il vous faudra alors apprendre à les accepter ou à les faire évoluer.

Quelque fois au contraire, vous vous sentirez particulièrement bien, épanouie, heureuse de voyager avec ces personnes-là en particulier. Vous aurez alors l’impression de profiter pleinement de votre voyage, et ces moments seront précieux.

Vous vous apercevrez très vite que le moment privilégié pour partager ses états d’âmes, ses joies, ses moments d’excitation est le début de soirée, lorsqu’enfin vous pouvez déguster le vin (blanc ou rouge), qui plus est à température ambiante (à moins que vous n’ayez acheté de la glace le jour-même). C’est le moment où chacune se détend, où les langues se délient peu à peu, le stress de la journée prêt à partir alors que le soleil se couche. Chacune ayant cogité pendant la journée, les impressions ne sortent plus à l’état brut mais de manière un peu plus réfléchie, laissant la possibilité aux autres de répondre. Une manière saine de ne pas garder pour soi ce qui dérange et d’en discuter, mais aussi et surtout un moment privilégié pour s’émerveiller à nouveau des évènements de la journée, voire des dernières semaines et se dire « Waouh ! On l’a fait ! »

As usual, vous pouvez toujours voir l'ensemble des photos sur Facebook (même si je n'y ai plus tellement accès pour cause de censure).














lundi 23 novembre 2009

Perth

J’avoue, je ne comprends pas le système horaire australien. Il y a 3 heures de décalage horaire entre Melbourne et Perth, autant qu’entre la métropole et La Réunion en hiver !!!! Ca me scie.
Bref, là n’est pas le sujet. A la limite vous vous en tamponnez complètement d’ailleurs, j’entends bien.

Vous savez quoi ? Je suis dans le Western Australia (WA), et CA, ça me colle un sourire tranche papaye sur le visage. Parce que qui dit WA, dit quelques jours passés avec Mareike, la copine allemande rencontrée à Darwin. Dit aussi Camille qui est venue passer une soirée avec nous, et nous a ramené du fromage australien, du foie gras et du confit de canard (raaaaah !!!!).



Camille, Mareike et moi


Dit une quinzaine de jours avec deux super potes de Bordeaux, Cécile et Emilie. Dit aussi un road trip sur toute la côte, de Perth à Broome en van, puis de Broome à Darwin en avion. Dit donc de superbes paysages, plein de photos à prendre, de looooooongues discussions et des tas de chouettes moments que les Loupiottes ramèneront dans leurs valises.




Et les Loupiottes, elles arrivent AUJOURD’HUI !!!!!




On récupère notre van mercredi et, une fois les courses faites, ce sera le début de l’aventure !!



Coucher de soleil sur l'océan indien


Melbourne

Ca y est, ils sont enfin tranquilles !!


Ils, se sont Brice et Anne-Gaëlle (que j’appellerai Angie pour des raisons pratiques). Un couple d’amis français, installés depuis peu à Melbourne, dans le Victoria.


Brice est à la base un « pote » de lycée qu’à la base je trouvais arrogant et difficilement supportable (oui, il est au courant, et oui il va me pourrir après avoir lu ceci). Nous nous tolérions puisque nous avions plein d’amis en commun. Alors nous faisions un effort et étions cordiaux l’un envers l’autre. Puis nous avons presque tous quitté La Réunion pour étudier en métropole, et nous retrouvions pendant les vacances, à la maison… à Boucan Canot quoi, la plage où nous allions adolescents (petite larme de nostalgie qui roule sur ma joue…). Bref, Brice et moi avons commencé à sympathiser pour de bon,. Puis j’ai eu ce bonheur immense de monter à Paris pour terminer mes études et travailler, ce qui nous a permis de passer plusieurs chouettes soirées ensemble.


C’est donc là que j’ai rencontré la miss Angie, avec ses belles boucles dorées et ses grands yeux bleu-verts. Et de soirées sous la Tour Eiffel en discussions animées sur notre avenir plus qu’incertain puisqu’il paraît qu’en 2012 c’est l’Apocalypse, est arrivé le sujet de l’Australie… Les envies n’étaient pas tout à fait les mêmes (eux voulaient s’installer, je voulais vadrouiller), il lorsque nous avons, chacun de notre côté, décidé de partir pour de bon, il nous a paru évident de se donner rendez-vous chez eux à Melbourne.


C’est donc là que j’ai passé le dernier mois et demi : dans un appartement situé dans un quartier plutôt sympa (Richmond) avec vue sur Melbourne, une chambre rien que pour moi (et ça, c’est le top !!), un barbecue sur la terrasse principale, une mini terrasse et… et une PISCINE dans la résidence !!!! Voui m’sieurs dames, une piscine. La vie a été dure pour moi. D’autant que les Loulous étaient aux petits oignons avec moi !


Ils m’ont emmenées dans tout un tas de chouettes endroits (vous pouvez voir toutes les photos sur Facebook), ont supporté mes sautes d’humeur, m’ont totalement inclue dans leur quotidien, ont passé du temps avec moi (surtout Angie… dont le babillage me manque, et ce sans ironie aucune).

Alors pour contribuer à toute cette générosité, j’ai mitonné des petits plats, au grand bonheur de nos poignées d’amour (ah ! Les carris poulet/crevettes !), leur ai fait découvrir le kangourou, ai supporté leurs engueulades de couple (dans ces moment-là, j’essayais de me faire toute petite petite), et ai apporté un peu de ma bonne humeur.


Je me souviens de quelques crises de fou rire (il y en a eu plusieurs, mais celles-ci m’ont particulièrement marquée), qui ne vous feront peut-être pas rire du tout, mais au moins je les aurai partagés avec vous, d’une certaine manière.


Arrivée à Melbourne (écrit par Brice dans un mail) :


Vendredi 9 Octobre: Anne arrive à la gare et je ne suis malheureusement pas là pour aller la chercher. Petit choux -alias Angie) y va donc et retrouve Anne, la backpackeuse aux 14millions de bagages (finalement j ai bien fait de pas aller la chercher) et elles se traînent toutes les deux jusqu’à ma brasserie afin que je puisse les servir jusqu’à la fin de mon shift.


Les voici donc qui arrivent, même pas que j’ai le temps de les voir qu’elles ont déjà une pinte et une bouteille de rouge sur la table!! Je prends 5 secondes pour dire bonjour a Anne et comprendre que le coiffeur est decidément un service indispensable, inexistant dans le désert...


Je reviens 5 minutes plus tard, et je les entends parler un peu plus fort, la pinte d’Anne a fait son chemin et j’ai envie de les tuer, car elles picolent sous mon nez sans que je ne puisse en boire goutte!!! Après 1 heure elles ne se sont toujours pas décidée et je leur propose de prendre une pizza tellement le reste des plats que je serre toute la soirée me semble dégueulasse. Commande prise, je leur amène les couverts (ou plutôt les balance sur la table, tellement fatigué de faire attention aux vrais clients que je me lâche un peu avec ces deux-là..)


Bref la soirée se déroule jusqu’à ce que je finisse mon shift.Direct, sans même aller pisser je m’installe et attaque ma pinte (gracieusement offerte par la brasserie) et me ravis de voir que la bouteille de rouge est encore a moitié pleine...


On discute, on picole, on picole, on discute, la salle se vide, on picole, mes collègues ont envie de me sortir de force vu qu’on est la dernière table (m’en fous je suis client moi monsieur!), on rigole et là je dis a Anne: tu sais que la limite d’alcool dans le sang ici c est 0.05g/l (ndlr: 0.5 en France...), truc de dingue non ? Autrement dit tu manges un bout de banane flambée et hop t’as plus de permis mec... ou tu conduis 46h après une soirée bien arrosée et hop t’as encore plus de permis mec!! Ils sont malades !!!


Fort de ce constat, Petit Choux me rappelle que je suis déja largement au dessus (une pinte +deux verres de vin) et que je conduis ce soir. Je réponds donc avec toute la certitude qui peut me caractériser dans ces moments-là: 'Attends mais si ils m’arrêtent les flics et qu’ils me font chier, je leur dis direct: Ecoutez monsieur l’agent, j ai l’habitude de conduire avec 2g dans le sang en France, alors vous allez pas m’emmerder pour 0.05g non ???? Anne et Petit Choux explosent de rire, et je suis assez fier de moi, bref je me la donne !!!!


Quelques fous rires plus tard nous nous faisons sortir par mes collègues, et on rentre donc a la voiture tout joyeux et heureux d’être ensemble à l’autre bout du monde.On prends la voiture, on sort du parking, on parle fort, on rigole, je montre un peu a Anne toute la puissance de mon V6, j’attaque le virage du tunnel du Botanic Garden avec une utilisation de toute la piste, on sort du tunnel et là au bout de la ligne droite a 250m, un putain de barrage de ouf!!!!


On passe en mode récit pour faire plus réel :


Brice: Putain les flics!!!!Anne: PETAGE DE RIRE

Petit Choux: Fais demi tour !!Brice: Putain mais je peux pas y a une ligne blanche si allez je fais demis tour, merde non y a un mec dans mon retro, PUTAIN JE FAIS QUOI LES FILLES ???????????????

Anne: HAHAHHAHAHAHAH!!!! 2G DANS LE SANG, n’oublies pas de leur dire, 2g dans le sang!!!!! ahahahahah

Petit Choux: putain Brice mais fais demi tour sinon t’es mort !

Brice: MAIS JE VAIS PAS FAIRE DEMI TOUR DEVANT LES FLICS C’EST TROP TARD

Les flics (nous voyant approcher): Putain mais c’est quoi cette voiture qui zigzague et qui ralentit de plus en plus...

Brice: Ca y est je suis mort ( à ce moment j’hésite entre les larmes et planter un gros coup de frein histoire de voir si le rire d’Anne est aussi solide avec des dents en moins!!!)


Pas de surprise, le flic nous repère et nous fait rentrer dans la voie de déviation dont la ressemblance avec un couloir de la mort m’apparait évidente.


Le flic: Hey dude, do you have your driving licence?

Brice: Yes SIR, here you are! Et je lui tends mon petit papier rose...

Le flic: Can you blow into this pipe? (leur pipette pour le test de depistage a 0.05g!!!)

Je souffle tout doucement, et là le flic me dit « Non non, plus fort et plus longtemps dude... »

Je m’éxécute...

Anne (qui chuchote): 2g ahahah


Le flic reprends son bordel et me demande si j’ai mon permis international. Non monsieur je l’ai oublié à la maison.

Le flic: We should charge you for this, you need it to drive...

Brice: I am so sorry SIR, I am a damn idiot but I dit forget it...

Le flic: Where do you live?

Brice: Richmond

Le flic: Where?

Brice: RRREEEECHMOND

Le flic: oh WWWWWWWWEEEEEEETTTTCCCCHHHHMMMMOND

Brice: Yes, how do you say (je me la joue à la David Laoussing, j’essaie de faire le mec sympa...), En réalité je m’en bats les steacks...


Voilà et le moment fatidique arrive, il regarde le résultat de son putain de test...


Le flic: OK, you are under the limit, you can go. Don't forget your international licence next time.

Dans ma tete: under the limit ????? Faut que je lui demande si la limite c’est vraiment 0.05... Non ne pas trop provoquer la chance quand même...

Brice: THANK YOU SO MUCH SIR!!!!!!!!!!


Je te passe le fou rire tout au long du chemin du retour, le film qu’on s est refait dix fois, définitivement persuadé que je suis un super heros... On en vient même à se demander ce que Petit Choux fait quand je ne suis pas là...


Inutile de te dire que 3heures plus tard, avec cette fois ci un gramme bien réel, on a bien célébré ça, pas de danses et compagnie... Couchés à 4h du mat et mon permis toujours dans la poche, priceless isn t it ?????



Escapade à Ballarat :


Alors que Brice et moi roulions tranquillement vers Ballarat la Magnifique et discutions de l'aridité soudaine du Victoria, un camion bizarrement équipé nous a doublés. Il se trouve que dans ce camion, il y avait deux gros tuyaux d’arrosage, et du matériel qui semblait être du matos pour pompier… mais à très petite échelle.


Voyez plutôt :


Et Brice de s’exclamer : « ‘Tain mais tu m’étonnes qu’ils aient eus autant de bushfires l’année dernière et que des villes aient été rayées de la carte, t’as vu le matos qu’ils ont ??? « Attends chérie, prends l’arrosoir, moi j’prends l’tuyau et on va éteindre l’incendie chez les voisins ! » »

C’est une réflexion qui m’a beaucoup fait rire !


A présent, je suis à 3 500 kilomètres des Loulous, à Perth, prête à reprendre la route !

The horse downunder

Ceci est ma petite fierté : Tara (dont j’ai gardé les enfants pendants deux semaines à Mount Gambier) avait besoin de photos pour illustrer un sujet dans son magazine.














Elles ont été publiées dans le numéro de novembre :- )

Oui je sais, c’est un magazine sur les chevaux. M’en fous : mes photos y sont, lalalalalèreeeeuh !!!

Mount Gambier

Après Adelaïde, j’ai passé deux semaines dans une ferme au milieu de rien (j’avoue, ça ne m’a pas vraiment dépaysée), à Mount Gambier en plein South Australia. J’avais trouvé ce qu’on appelle un Helpexchange (le principe est de travailler en échange du gîte et du couvert. Un autre Woofing, pour ceux qui connaissent).
Je me suis donc occupée de deux adorables morpions : Glen, le petit de 2 ans, et sa sœur Cammie, 4 ans. J’ai donc pu exercer mes talents de nanny, entre cuisine, changements de couches, rangements des jouets, punitions et fessées, cauchemars, etc. Ca, c’était pour les côté chiants. Mais il y avait aussi : les gâteaux d’après-midi, les câlins, les lectures (« Nan ! T’as pas tout lu là !!! »), les ballades en forêt à la recherche de lutins, les playbacks sur AC/DC… bref, tout un tas de chouettes moments. D’autant que je me suis très bien entendue avec Tara, leur mère.

Tara est éditrice d’un magazine sur les chevaux (« The horse downunder »), et travaille à domicile pour pouvoir s’occuper ses enfants sans dépenser une fortune dans les babysitters. Sachant que son mari est un peu perdu une fois les moutons et les vaches gérés, je vous laisse imaginer l’ampleur de la tache laissée à Tara à la maison !

Elle a néanmoins trouvé le temps de m’emmener à droite à gauche pour me faire visiter les environs, me faire rencontrer sa famille et ses amis, consciente que passer son temps avec des enfants peut parfois devenir ennuyeux. Un peu. Ce qui nous a permis d’avoir de looooooongues discussions dans la voiture, et ainsi d’apprendre à mieux nous connaître. Ceci ajouté à nos séances de films le soir (Tara mettait un point d’honneur à ce que je découvre quelques films australiens), j’ai très vite eu l’impression de faire partie la famille.

Inutile de vous préciser que le départ a été difficile… Tara, Cammie et Glen m’ont accompagnée à l’arrêt de bus pour que je continue ma route vers Melbourne, et m’ont fait tout plein de câlins. Et moi quand un gamin de 2 ans me dit : « Tu vas me manquer Anne », ben je fond en larmes, tout simplement.

Comme je partais retrouver mes potes à Melbourne, je n’ai pas été tristoune bien longtemps !

Les photos sont sur mon Facebook, as usual!

mercredi 23 septembre 2009

Pour les papilles

Mes petits plaisirs de la journée :

Pour le petit-déj’, le T Bar



J’ai commencé ma journée de manière plutôt agréable : je me suis offert un scone aux raisins secs, accompagné d’un thé rooibos (des lustres que je n’en avais pas bu !), le tout dans ambiance « salon de thé » . Je suis ressortie le sourire aux lèvres !
Ils servent aussi des sandwichs, des paninis, des tartes, etc. pour le déjeuner. Le « bap » camembert/jambon de dinde/confiture de cranberry n’est pas mauvais du tout : c'est du vécu de la semaine dernière ;-).

Pour le déjeuner, j’ai testé le Bean Bar



Il y en a à tout les coins de rue d’Adelaïde, et j’étais curieuse de savoir ce qu’ils proposent : café, thé, tout un tas de petits gâteaux tous plus appétissants les uns que les autres (c’est-à-dire pas recouverts de 15 couches de crème !), des sandwichs, des wraps, des paninis, etc. L‘atmosphère « zen/mangez-sain » m’a fait opter pour le panini végétarien (courgettes/aubergines/tomates/pousses d’épinards/huile d’olive), avec un jus d’orange sanguine… au ginseng. Le goût de ginseng surprend un peu au début, surtout quand on ne s’y attend pas (parce qu’on n’a pas bien lu l’étiquette), mais finalement c’est pas mal !

Deux adresses que je vous recommande donc si un jour vous avez l’occasion de (re)passer par Adelaïde.


T Bar, 44 Gouger Street, Adelaïde
http://www.tbar.com.au/

Bean bar, 4aGouger Street, Adelaïde

http://www.beanbar.com.au







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mardi 22 septembre 2009

Nanou et la chocolaterie

Aujourd'hui je suis allée dans une chocolaterie :-)

C'est mini-riquiqui, on n'y voit pas tellement le processus de fabrication du chocolat, mais c'était chouette quand même !

















Et non, je ne suis rentrée avec du chocolat tout autour de la bouche, ni plein les poches. J'ai été sage. Parce qu'en fait le midi j'ai mangé chez la grand-mère de Chris, et il n'y avait plus de place dans mon petit estomac. Surtout après le fondant au chocolat...

A tout bientôt !

lundi 21 septembre 2009

Coup de cœur pour Adelaïde

Quelques images et commentaires de la ville pour laquelle j’ai eu un coup de cœur :

Central Market



Où j’ai acheté ceci :


Gnnniiiiiiihhiiihihihahahahaaaaaaaaaaaaaaa !!!!

Ca m’a coûté un bras, mais je n’en ai fait qu’une bouchée !

Chinatown :




Une adresse à connaître pour de bons chocolats :






Un petit côté "New Orleans" :




Et un petit côté "côte est des Etats-Unis" pour le mélange architecural, du neuf à côté de l’ancien :






Le jardin botanique :





La librairie où j’ai déjà passé plusieurs heures :





Glenelg, l’une des plages autour d’Adelaïde :










Pour en voir plus, comme d’habitude, tout est sur Facebook !

A tout bientôt


vendredi 18 septembre 2009

L'aventure continue sur deux routes différentes.

Et oui, après plus de deux mois à vadrouiller, travailler, faire la fête, rire, pleurer, douter, être de mauvaise humeur, cogiter, péter ensemble, bref, Camille et moi faisons désormais route à part.
La demoiselle est partie à Bunbury, du côté de Perth (Western Australia), tandis que pour ma part je arrivée hier à Adelaïde (South Australia).

Ca fait tout drôle de ne plus avoir sa compagnonne de route à côté de soi. Mais comme les envies et les rencontres sont guides des voyages, on les suit. Camille a eu envie de retourner sur la côte ouest, alors que je veux découvrir le sud, et petit à petit retrouver deux amis qui se sont installés à Melbourne.


Je vais donc passer quelques jours à Adelaïde, à arpenter les rues, m’émerveiller d’être à nouveau dans une « grande » ville (en tout cas plus grande que Darwin et Alice Springs), faire des photos (encore ?!?), aller au cinéma, boire des coups dans des pubs à écouter des concerts en live, bref : en profiter.


Après ça, direction Mount Gambier, à environ 6 heures de route vers l’est. Là, je passerai deux semaines à garder deux enfants de 2 et 4 ans, dans une ferme. Juste pour le délire d’être dans une ferme avec des moutons, et de vivre dans une famille australienne au beau milieux de paysages magnifiques.


Début octobre, direction Melbourne, chez Brice et Anne-Gaëlle : deux Frenchies récemment installés en Australie. Et histoire de bien les emmerder, je vais y rester environ 1 mois. Le temps d’essayer de trouver un petit boulot pour renflouer un peu les caisses, et le temps de découvrir la ville.


Ensuite, il sera temps de rallier Perth, où mes deux loupiottes (Emilie et Cécile, deux amies de Bordeaux) atterriront. Au programme : un superbe road trip de 3 semaines, de Perth à Darwin.
Puis Noël sera presque là… et cette année, il sera fêté dans une ambiance saïgonnaise, avec la famille côté Dussouchet, mais aussi Camille qui m’y aura rejointe. De là, nous partiront pour le nord du Vietnam, avant de faire le Laos, la Thaïlande et le Cambodge, durant 3-4 mois.


Quant à la suite…


Je vais déjà me contenter de vous raconter Adelaïde en images dès que possible.


A tout bientôt !

Erldunda’s jukebox

Pour accompagner le post précédent, voici quelques unes des chansons qu’on avait l’habitude de jouer sur le jukebox du bar, ou d’entendre dans la cuisine. Vous n'avez plus qu'à cliquer sur "play" !


Attention : il y a de tout !








Découvrez la playlist Erldunda's jukebox avec P!nk

jeudi 17 septembre 2009

Dans ma road house, il y a…

Comme je suis très à jour dans mon blog, c’est une fois partie d’Erldunda que je vais vous raconter un peu cette chouette aventure.


Camille et moi avons trouvé un job dans une road house, alors que nous faisions route vers Coober Pedy, mi-juillet. Ca tombait à pic : les finances de Camille étaient au plus bas, et mon porte-monnaie n’allait pas tarder à crier famine. Et puis, il faut aussi dire que l’idée de travailler au beau milieu de nulle part nous séduisait assez. Alors va pour l’expérience : Camille et moi au take-away (le magasin de la road house en bref), avec quelques heures en cuisine de temps en temps, mais aussi au bar pour Camille et à la réception pour moi.







Erldunda, c’est avant tout un lieu très particulier.


En effet, Erldunda est située à 200 km au sud d’Alice Springs, et à 265 km d’Uluru. A la fois ambiance western et oasis en plein outback, le sable rouge étant la note dominante.







Sans oublier le générateur… ah ! Le générateur. Celui qui tourne sans cesse, nuit et jour, vous empêchant de dormir du sommeil du Juste si par malheur votre chambre est située à moins 10 mètres.



Sans oublier non plus l’eau qui est puisée à des kilomètres de là, et traitée par environ 400 produits chimiques (juré j’exagère pas !). Conséquences pour les malchanceux comme moi : une belle allergie, causant des irritations qui se transforment en brûlures des genoux au cou et des nuits sans sommeil car passées à essayer de calmer la douleur, sans succès. Que faire pour éviter cela ? Avoir des collègues qui sont passé par là avant et ont une crème efficace, et ne plus se laver qu’à l’eau du puits. Le luxe hein ? Sauf quand ça signifie qu’il faut porter 15 litres d’eau tous les 4-5 jours, de la cuisine à la chambre. Cependant, ça fonctionne très bien, et depuis je vais bien mieux, merci J Mis à part le fait que j’ai de magnifiques traces sur les bras. Mais bah ! Je me dis que ça finira bien par partir.



Erldunda, c’est aussi des gens



Il y a d’abord Dave, le manager du take away.




Un homme au cœur d’or, qui préfèrera toujours se faire engueuler par le manager de la road house à notre place. Qui se moque d’exposer la raie de ses fesses devant les clients : le pantalon est trop court, le t-shirt aussi… bon, et alors ? Qui se faisait beau quand parfois il devait travailler au bar (autrement dit se vidait un pot de gel sur les cheveux et mettait un pantalon noir). Qui a recommencé à sourire quand sa dulcinée est revenue travailler à Erldunda.



Vicky, ladite dulcinée.






La cinquantaine, ronde, à la coiffure plus que douteuse (un blond décoloré, mélangé à un brun et à une sorte de rose pâle, selon la couche de cheveux). Une femme pleine d’énergie, dont le regard pétille lorsqu’elle croise celui de son homme. Une femme particulièrement gaie de vivre quand le champagne s’en mêle, autrement dit tous les soirs, en promettant de ne pas remettre les pieds dans le bar le lendemain… jusqu’au lendemain.


Bev.






Bev, c’est le petit bout de femme de soixante printemps, qui fume trop et en tousse à tout va, ne boit que du slushy (sorbet fondu) ou du café, ne peut pas avaler plus de deux verres de vin sous peine de se prendre la table de billard là, juste derrière, et de ne pas pouvoir aller travailler le lendemain. Le genre qui vous place, ni vu ni connu, que « tiens, c’est-ce qu’un de mes maris a fait je crois », mais qui ne dit jamais combien de maris elle a eu.


Kayla





La petiote de l’équipe. Une minette de 17 ans, arrivée il y a 5 mois, avec l’objectif d’économiser suffisamment d’argent pour pouvoir passer quelques mois en Indonésie, avec ses demi-frères et sœurs. Celle qui a quitté l’école à 16 ans parce c’était bien trop chiant, qui ne sait donc pas ce qu’est un verbe ni un adjectif, mais qui déborde pourtant d’une curiosité et d’une vivacité qui la mèneront loin. Celle qui a appris un peu de français avec nous et demande aux clients : « Voulez-vous manger du poulet », juste pour voir s’il la comprenne.


Julie & Wayne






Le couple du bar. La barmaid et son barman. Ou plutôt l’ancien couple du bar, puisqu’à présent ce sont Ashley et Donna qui le tiennent.
Julie et Wayne, se sont deux cinquantenaires qui se sont trouvés après un premier mariage raté (chacun de leur côté hein !), sont fous amoureux l’un de l’autre et le montrent (Wayne nous a fait une déclaration à la fois touchante et hilarante de son amour pour Julie, après être tombé de son banc, un coup ou deux de trop dans le nez). Un couple qui a décidé que la vie était bien trop courte pour passer son temps à supporter des gens et faire un boulot qu’on n’aime pas. Qui du coup vadrouille à travers l’Australie au gré des envies et des rencontres.



Ashley & Donna





Le nouveau couple du bar. Encore deux cœur en or. Qui vont faire des compliments, et tout de suite après sortir une vanne, parce que faut pas se prendre trop au sérieux non plus. Qui vont faire des câlins, sortis de nulle part, juste pour dire « T’en vas pas, reste avec nous à Erldunda ! ».




Chris





Chris, c’est le plus grand buveur de "Southern Comfort" (whisky-coca déjà mélangés, en cannette) de toute l’Australie. Celui qui va sortir des « Hey babe, it’s my birthday today. C’mon, don’t be shy luv! » à tout bout de champs, et à qui voudra l’entendre. Celui qui a eu suffisamment pitié de moi pour me prêter sa crème anti-boutons (souvenez-vous, à cause l’eau), parce que lui-même a fait une allergie… au niveau de l’entre-jambe. C’est aussi celui avec qui j'ai prends l’avion pour Adelaïde, puisque c’est la ville où il a grandit.



Et puis il y a aussi… oh et puis zut, décrire tout le monde serait sans fin. Et puis je pense que ça vous suffit pour ressentir un peu l’ambiance, non ?



Vous l’aurez compris, Erldunda est un endroit dont on ne repart pas inchangée. Des rencontres dans tous les sens (entre les collègues qui partent et ceux qui les remplacent ; les touristes, les guide touristiques, etc.), des soirées parfois très calmes, parfois très (trop) animées à tel point qu’on arrive encore un peu éméchée au boulot le lendemain, faisant rire toute la galerie ; l’horizon aux couleurs fascinantes (du bleu, du gris, du rouge, du rose, du orange, selon l’heure et le temps) ; le kangourou qui se balade à côté du chat des managers, suivis de l’émeu et du chien (au début ça fait un peu bizarre) ; le ciel rempli de millions d’étoiles ; les mouches aussi collantes qu’agaçantes ; les road trains tout illuminés qui s’arrêtent le long de la route, le temps de prendre un café et de nous faire rêver.



Un endroit où au fond, quand on y pense, il ne se passe pas grand chose, mais dont on repart le cœur gros.



Et puis on reprend la route vers de nouvelles aventures, le sourire aux lèvres à l’idée des prochaines rencontres et des expériences à venir.



Prochaine étape : Adelaïde !



A tout bientôt !



As usual, les photos sont sur Facebook !