vendredi 10 décembre 2010

Retour au Vietnam

Après des heures de discussions avec deux Françaises en début de tour du monde sur le Mékong, nous sommes finalement arrivées à Chau Doc. Impression de rentrer à la maison. Les femmes en pyjamas sont bien dans la rue à servir des phos, les gens parlent fort dans une langue un peu agressive, on reconnaît même des mots (enfin, un ou deux quoi). C'est un tout. une ambiance. Et nous sommes tout de même contentes d'arriver à la fin de notre voyage qui, malgré tout, nous a pompé pas mal d'énergie. Buller au bord de la mer les doigts de pieds en éventail, à l'ombre des cocotiers, est une perspectives qui nous enchante. Poser nos sac chez ma famille à Ho Chi Minh quelques jours plus tard aussi.

Nous prenons donc le bateau depuis Rach Gia pour Phu Quoc, où nous arrivons en fin d'après-midi. Pile le bon moment pour aller regarder le coucher de soleil une fois notre chambre trouvée (dans un petit bungalow), sur la plage qui se trouve à une centaine de mètres de là.






Pour que le tableau soit entièrement idyllique, nous avons cherché une chambre avec vue sur la mer, mais là les prix étaient franchement au-dessus de nos moyens. Alors on est restées dans notre bungalow, avec notre terrasse et notre hamac, le bar-restaurant juste à côté. Parfait, notamment pour l'apéro-débrief. Nous y sommes restées 3-jours, le temps de siester allègrement, de faire le plein de vitamines D au soleil, de manger du poisson grillé le soir sur la plage, d'aller au nord-ouest de l'île (non sans mal d'ailleurs) parce qu'il n'y a que là qu'on pouvait avoir dess cocotiers qui s'élancent vers la mer (oui, on était chiantes. Oui, on tenait à nos cocotiers s'élançant vers la mer. Oui, on les a eus :-)). 

Au loin sur la droite : le Cambodge


Photo by Camille

Le temps aussi pour moi de terminer "Eat, pray, love" d'Elizabeth Gilbert. Le film est à chier (malgré la présence de chouchou-chérichou Javier Bardem), mais le bouquin est drôle, on s'identifie au personnage (une trentenaire américaine, malheureuse dans son mariage et décide après son divorce de partir en voyage en Italie, en Inde et à Bali), et on passe un bon moment. En tout cas il m'est arrivé très souvent d'éclater de rire. Le temps de croiser un serveur de Ste Lucie ou de République Dominicaine, je ne sais plus, pour qui Camille a eu un mini coup de coeur ("Dis Anne, on ira voir si on peut prendre un verre à côté après manger ?" Genre j't'ai pas dépistée...). Le temps de rencontrer un putain de cafard-ta-race-sa mère-la-pute dans notre chambre. Camille était hilare en me voyant sauter sur mon lit et risquer un tête sous le lit, chaussure-tueuse à la main. C'est-à-dire que le voisin nous avait prévenues qu'un chat était entré dans notre chambre par les naqueaux, je m'attendais donc à trouver un chat, pas un connard de cafard.

Puis est venu le moment de rentrer à la maison, à Ho Chi Minh, tranquillou. Au son et avec les images de Boney M dans le bus. Mythique.


Ce type était quand même pas tout seul dans sa tête hein...

Après avoir réussi à expliquer à notre chauffeur de taxi que non, on ne voulait pas aller dans le quartier des backpackers de Saïgon mais bien dans tel autre quartier et que oui, on en était sûres, nous sommes finalement arrivées à An Cu, un peu en retrait de la ville. Home sweet home. De la viande rouge saignante et des patates au thym nous attendaient, accompagnées d'un vin rouge des plus agréables, des câlins de ma Poupette de petite soeur, de la curiosité de ma belle-mère face à nous (pas évident de comprendre pourquoi deux Françaises partent en vadrouille, sac au dos, en Asie du Sud-Est), et des questions de mon papa ("Et alors, Angkor, c'était comment ?") Pour lui montrer, j'avais mieux que les photos : une boule en verre avec une maquette d'Angkor Wat... sous la neige. Une trouvaille de Siem Reap, je n'ai pas résisté. Elle trône sur le frigo je crois, à côté d'Uluru et du Sacré Coeur. Il aurait dû y avoir l'Opéra de Sydney, mais celui-ci n'a pas tenu pendant le voyage. Dommage.

Voilà, nos 3 mois de vadrouille s'achevaient là. Camille est restée environ deux semaines avec nous, avant de retourner en Malaisie et d'aller à Singapour et enfin Brisbane, en Australie. Quant à moi je suis restée encore un mois, histoire de profiter au maximum de ma famille. Comme je n'avais pas pu obtenir de second visa australien (ce qui m'a d'ailleurs vexée comme un pou !), il ne me restait plus que quelques semaines à passer en Australie avant de rentrer en Australie. Il avait été question que je fasse un crochet par la Nouvelle-Calédonie mais comment dire... je n'avais plus un kip !!! Donc je suis sagement restée à Saïgon, à jouer avec ma Poupette, lui lire des histoires, l'accompagner pour ses premières baignades à la piscine, lui montrer comment mes cheveux font des ressorts, à discuter avec mon père de tout et de rien, surtout de rien et c'est ça qui est bon, à visiter des temples avec ma belle-mère et avoir peur à moto derrière elle. A profiter du moment présent. Encore une fois : le luxe.


Puis est venu le temps de rentrer en Australie, destination Sydney, la dernière étape de ce voyage.

3 commentaires:

Camille a dit…

T'as quand même réussi à passer quelques semaines en Australie avant de rentrer en Australie. Cro fort ma Brenda

Unknown a dit…

Qu'est-ce que j'ai écrit comme connerie encore moi ?

Unknown a dit…

Hahaha, ah ouais ! Allez, je le laisse c'est cadeau :-)